Nom du coureur : Bruno Ducharme
Âge : 55 ans
Pratique la course à pied depuis : environ 10 ans
Première année d’adhésion au CTB : Depuis la deuxième année d’existence du club, en 2013.

Qu’est-ce qui t’a amené à débuter la course à pied ?
J’ai toujours aimé la montagne, la course en sentier me semblait une belle activité. Je me suis inscrit au 10 ou 12 km du Xtrail de Sutton et j’ai aimé l’expérience de course et la fraternité entre les participants.
Quel genre de coureur es-tu ?
Avec le temps j’ai allongé les distances de course, donc maintenant je me considère davantage comme étant un coureur de longues distances qui trouve beaucoup de plaisir à être dans les sentiers.
Que t’apporte la course de trail ?
La course en trail est une bonne façon de profiter de la nature tout en gardant la forme.
Que t’apporte le club de trail de Bromont, ou le fait de courir en groupe avec le CTB ?
Pour moi le CTB est une bonne façon de socialiser avec une belle “gang ». En même temps, le club m’a permis de me motiver, de m’améliorer et de me créer un réseau de personnes qui partagent la même passion que moi pour la course en sentier.

Que représente une semaine d’entraînement type pour toi ?
Depuis quelques années, je ne vois plus tellement les sorties de course comme un entraînement. Si je n’y vais pas, il me manque quelque chose, donc c’est plus un besoin qu’un entrainement. L’hiver, mes semaines sont composées d’un mélange de ski de rando / jogging et l’été, je cours environ 70- 100 km par semaine. Mes entraînements ne sont pas structurés à la lettre, mais j’essaie normalement d’intégrer quelques longues sorties, souvent en fonction de mon calendrier de course établi en début d’année. Le fait de planifier longtemps d’avance ces événements me donne une motivation supplémentaire.
Quel est le secret de ta constance en course ?
Au départ d’une course, je me donne la mission de compléter l'évènement avec l’objectif de temps que je me suis déterminé. Je pars lentement et je réussis à bien doser mes efforts sur de longues distances. J’essaie d’évaluer mon temps en fonction de la distance entre les points de ravitaillement et aussi en regardant les temps réalisés par les coureurs des années précédentes sur le même parcours, sachant que je réussis normalement à me maintenir dans le premier 25%.
Dois-tu par moments composer avec des blessures ? Si oui, comment gères-tu cet aspect ?
Je me souviens d’une déchirure à un pied qui m’a obligé dans le passé à prendre une pause d’environ 6 semaines. Pour les petits bobos, je compose avec et je me dis qu'aller dans la montagne demeure une excellente thérapie !
Nous connaissons tous l’importance d’avoir une progression intelligente en course à pied, pourrais-tu nous partager un peu la tienne?
Après avoir fait quelques courses de 10, 20 et 30 km j’ai eu le goût d’explorer de plus longues distances. J’ai essayé un 50 km qui s’est bien déroulé, puis un 80 km, un 100 km et pourquoi pas 160 km ! Il faut croire que l’envie de me tester sur de très longues distances n’est pas encore rassasiée…
Pourrais-tu nous décrire ton rôle dans l’organisation du Bromont Ultra?
Pour moi le BU occupe une place particulière. À la première édition, j’y ai complété mon premier 80 km et à la deuxième édition, mon premier 160 km. J’ai aussi fait le 160 km de la troisième édition. Par la suite, j’ai commencé à m’impliquer comme bénévole et maintenant je suis responsable des parcours. Mon rôle implique donc notamment d’approcher certains propriétaires afin d’obtenir des permissions spéciales pour passer sur des terrains privés le jour de l’événement. Il est alors primordial que les coureurs comprennent les privilèges que nous obtenons. Notre facilité à renégocier les ententes annuellement est directement liée au respect des propriétés privées le reste de l’année. Je me suis également progressivement impliqué dans la classification ITRA (International Trail Running Association) des parcours, classification donnant accès à certaines courses internationales et selon laquelle les longues distances doivent respecter des critères précis de distances et de dénivelé. Nous sommes une belle équipe et je sais que beaucoup de coureurs de la région s'impliquent également, je vous en remercie !
Parmi les nombreux événements de course de trail auxquels tu as participé, quels sont les critères qui t’amènent à choisir un événement en particulier, au Québec ou ailleurs ?
Avant de m’inscrire à une course, je regarde surtout le dénivelé positif (D+) et s'il y a des portions de route. Je n’aime pas vraiment courir sur la route, je priorise donc les courses dont la majeure partie du parcours est en sentier et avec une bonne quantité de D+. Ensuite, lorsque possible j’essaie de faire des courses à l’extérieur du Québec et de les combiner avec un voyage. J’avoue apprécier certaines courses moins grosses, moins encadrées, la notoriété de la course ne fait pas nécessairement partie de mes critères.
Quelles sont tes motivations à te lancer des défis hors norme et que t’apportent ces accomplissements ?
Je dirais que je trouve principalement important de sortir de ma zone de confort et que mon objectif est généralement de compléter l’évènement. Que ce soit en préparant une course de longue distance ou un voyage de haute montagne avec tout ce que cela implique (l’équipement, le parcours, le D+, les camps, etc.), je sais d’avance que j’aurai du plaisir, mais aussi que par moments je me demanderai ce que je fais ici et pourquoi ! À la fin, j’en retire une grande satisfaction et ma récupération se passe généralement plutôt bien.

Quel est ton plus beau souvenir et ta plus grande fierté en tant que coureur de trail ?
Juste avant l’arrivée de mon premier 160 km du Bromont Ultra, mes enfants et mes parents m'attendaient à une centaine de mètres de la ligne d’arrivée. De réaliser que j’avais été capable de compléter cette distance m’a procuré un beau moment d’émotion !

Si tu avais un message à faire passer aux autres trailrunners, quel serait-il ?
Amusez-vous, sortez régulièrement, faite-le à votre rythme, mais n’hésitez pas à sortir de votre zone de confort !
Si tu avais un conseil à donner au coureur que tu étais quand tu as débuté (ou aux coureurs qui veulent débuter), quel serait-il?
Je ne pense pas que je changerais mon parcours, si ce n’est que j’aurais dû commencer plus tôt ! Pour les gens qui veulent débuter, allez marcher en montagne en commençant à alterner tranquillement marche et course. Attention, vous risquez de ne plus être capable de vous en passer ! Je vous le souhaite.
Ce portrait de coureurs a été réalisé par les deux SEB (Moreau et Martin)!
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